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La Capoeira

Histoire et Notions sur la Capoeira

CAPOEIRA UNE HISTOIRE PLUSIEURS VERSIONS :

1ère version :

L’art de la capoeira est né à l’époque de l’esclavage, au Brésil, soit entre le XVIème et XVIIème siècle dans le milieu noirs africains (plus de 2 millions venus principalement d’Angola).
Après leur travail, les esclaves se rassemblaient en cercle pour chanter et exercer une danse (la danse du zèbre). Avec le temps cette danse s’est transformée en lutte. Pour dissimuler leur talent de guerrier, les esclaves cachaient les mouvements de combat à travers la musique et des mouvements pacifiques. La Capoeira était née.
Avec le temps, les fugitifs des plus en plus nombreux s’organisaient en communautés appellées des « Quilombos ». Chaque « Quilombo » possédait une armée et un roi. Le plus célèbre était le « Quilombo dos Palmares » dirigé par le roi Zumbi, celui-ci comptait environ 50 000 habitants.
Au Brésil, la Capoeira était discriminée à cause de ses origines et prohibée pendant très longtemps (mais jamais détruite).
A la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle, deux personnalités vont changer l’histoire de la Capoeira au Brésil : Mestre Pastinha (Capoeira Angola) et Mestre Bimba (Capoeira Regional).
Comparativement : la Capoeira Angola est traditionnelle et lente, la Capoeira Regional est contemporaine et dynamique. C’est comme une course de 10 kilomètres et une autre de 100 mètres qui nous aide à avoir de la résistence et de la force.

2ème version :

L’art de la Capoeira est apparu à l’époque de l’esclavage au Brésil. La capoeira a grandit grâce aux esclaves noirs africains qui recherchaient une arme pour combattre leurs propriétaires. Ils ont créé la capoeira : lutte dansée avec des couteaux de bois ; utilisant aussi les mains, les pieds ,la tête, les coudes et l’intelligence.
Au Brésil, la capoeira a longtemps été discriminé qualifiée de lutte des noirs et des pauvres.
A la fin de l’esclavage (fin XIX ème siècle) et avec l’entrée de la république dans le régime politique brésilien les capoeiristes ont été poursuivis par la société bourgeoise, qui imposait des lois interdisant cette pratique ! Plus tard au début du XXème siècle la capoeira a pris de la force et de jeunes « riches » commencèrent à la pratiquer. A cette époque deux maîtres (Mestre Bimba et Mestre Pastinha) se sont beaucoup battus pour le dévelopement de la capoeira au Brésil et ont ouvert les portes d’ une nouvelle ère pour cet art.

Actuellement la capoeira est un des sports qui évolu le plus dans le monde. Elle est pratiquée dans presque 160 pays. Au Brésil, la capoeira perd devant le football par rapport à la quantité de joueurs. La capoeira est actuellement un mode de vie pour beaucoup de brésiliens qui utilisent leur culture pour voyager dans le monde .
La vie d’un capoeiriste peut être longue car il peut la pratiquer toute sa vie. Pendant cette vie, elle peut nous apporter beaucoup de récompenses. Il suffit de croire en Dieu, avoir de la persévérance, être humble, être honnête, de travailler avec beaucoup d’ amour et ne jamais oublier sa famille, les élèves et les personnes qui nous ont fait atteindre nos objectifs.

CAPOEIRA UN ART DEUX GRANDS MAITRES

Mestre Pastinha : 

Vicente Ferreira Pastinha, né le 5 avril 1889, à Salvador de Bahia, a commencé la Capoeira Angola à l’âge de 8 ans grâce à un africain appelé Oncle Benedito qui un jour vit cet enfant  petit et maigre se faire  battre par des plus grands. Ce jour, il décida de lui enseigner la Capoeira. A 13 ans, Pastinha était devenu l’enfant le plus respecté de son quartier.
A 21 ans, Pastinha commença à enseigner la Capoeira et à en donner une nouvelle idée avec une structure nouvelle instaurant discipline et respect mais conservant la forme de jouer des anciens. Pastinha est mort en 1981 et est consideré comme le plus grand Mestre de Capoeira Angola de tous les temps.

Mestre Bimba :
Manoel dos Reis Machado, né le 23 novembre 1900, aussi à Salvador de Bahia, commence la Capoeira Angola à l’âge de 12 ans avec le capitain Bentinho. En 1926,  Bimba  crée une nouvelle Capoeira la « Capoeira Regional ».

Père de la Capoeira moderne, en 1937, Mestre Bimba obtient la première licence officielle pour dispenser des cours de Capoeira. Mestre Bimba est mort le 5 février 1974.

CAPOEIRA UN ART EN PLEINE SANTE

De plus en plus, les personnes sont en recherche de sport stimulant comme par exemple la Capoeira. Alliant des mouvements de danse avec des mouvements de combat sur une musique entraînante, l’ensemble est complet et fait la joie du corps et de l’esprit.
Actuellement, la capoeira est un des sports qui se développe le plus, il est présent dans plus de 100 pays. Au Brésil, la capoeira est un des sports le plus pratiqué.

Pourquoi peut-on dire que la Capoeira est un sport complet ?

Les différents mouvements de la Capoeira utilisent principalement les jambes et les bras. Cependant, les autres membres du corps et fonctions vitales sont également mis à contribution.
En effet, pendant les cours de Capoeira les exercices de vitesse musculaire, de contraction et de décontraction sont omniprésents afin que les capoeiristes puissent bénéficier de grâce et de résistence. Cette pratique permet à ses adhérents d’augmenter la flexibilité, la souplesse et l’élasticité des membres. La résistance musculaire est également travaillée. Ainsi, la Capoeira mêle souplesse et force.
La Capoeira génère aussi une meilleure performance cardio-respiratoire, en développant la musculature cardiaque et la capacité pulmonaire.
Les bénéfices de ce sport sont nombreux. Ils permettent, aussi, d’acquérir une coordination motrice et une synchronisation.
Les capacités individuelles de chacun sont respectées, l’objectif étant de progresser individuellement selon ses capacités.
La force brute et les violences individuelles sont reffrénées par l’ambiance spirituelle et philosophique de ce sport.

QUELQUES NOTIONS DE CAPOEIRA

La roda :

La roda est un espace clos et sphérique qui délimite l’espace de jeu. Tous les acteurs y sont réunis : l’orchestre, les joueurs et les spectateurs, tous dans des rôles interchangeables. Tous ont une place primordiale car même le « spectateur » est actif. A la fois, il observe avec attention le jeu qui se déroule au centre de la roda, marque le tempo en frappant des mains, reprend le chœur de la chanson et peut, à tout moment, devenir joueur en coupant le jeu et/ou devenir musicien. Le capoeiriste est donc polyvalent, il est à la fois joueur, chanteur et musicien.

Dans la roda, plusieurs règles existent afin de permettre son bon fonctionnement. Voici quelques exemples : Pour débuter la roda de capoeira, c’est d’abord l’orchestre qui commence et cela dans un ordre bien précis à savoir d’abord le berimbau puis le pandeiro et suivie de l’atabaque. Ensuite, le chanteur commence sa chanson et les chœurs reprennent le refrain c’est à ce moment là que le jeu peut commencer. Pour débuter deux joueurs se présentent, accroupis, au pied du Berimbau, en se tenant la main comme pour se saluer. En principe, le jeu commence par une roue.

Lorsque qu’un capoeiriste souhaite jouer, il « coupe » le jeu en se mettant en évidence devant celui avec qui il veut jouer. Lorsque la musique s’interrompt, les deux capoeiristes font un tour de roda dans le sens des aiguilles d’une montre. Il en est de même lorsqu’un capoeiriste est fatigué. Par respect, on ne coupe pas le jeu entre des Formados, Professeurs, Contra Mestre et Mestre. Ils se coupent seulement entre eux. Si l’on souhaite jouer, on attend qu’il finisse.

La musique :

La musique fait partie intégrante de la capoeira. C’est le Berimbau qui rythme et mène le jeu. Il commande aussi les autres instruments (Pandeiro, Atabaque, Reco-reco, Agogo). Il existe trois types de berimbau le Gunga, le Medio et le Viola.

On les différencie de part la taille de leur calebasse qui produit des sons plus ou moins graves. Généralement, l’orchestre de capoeira est composé de ces trois berimbaus, de deux pandeiros, d’une atabaque . Il existe plusieurs toques (= rythmes) de capoeira que vous pouvez retrouver à la rubrique « Rythme ». Tous ont une signification bien précise. Tous les instruments sont en harmonie ainsi que les frappemements de main. Les instruments sont toujours accompagnés par des chants.

Le répertoire musical est essentiellement en brésilien. Ces chants font partie de l’histoire de la capoeira et des capoeiristes. Ils abordent divers thèmes : l’esclavage, des combats, des histoires et anecdotes, l’amour… De nouvelles chansons émergent également afin d’enrichir ce patrimoine. La musique de capoeira parle, raconte et donne de l’énergie appelé aussi le «AXE».

Capoeira, un art martial :

Bien souvent la capoeira est apparentée à de la danse certainement de part son ambiance musicale et son esthétisme.

Cependant, la capoeira est bien « martiale ». Il s’agit en réalité de perturber l’espace de son adversaire par des déplacements, des attaques, des défenses, des stratégies, des feintes… Et si les coups ne semblent pas toujours atteints c’est parce que bien souvent ils sont esquivés contrairement à la boxe, la mue tai, … La plupart des mouvements appellent une réponse de la part de l’adversaire. A lui d’anticiper en conséquence.

A partir du mouvement de base de la Ginga, toutes les combinaisons sont possibles. Vous pouvez retrouver tous les mouvements de base dans la rubrique « Mouvements ». La capoeira fait place à l’expressivité et à la créativité de chacun. Il serait illusoire de croire que cette lutte est « chorégraphiée » à l’avance. Le jeu est totalement improvisé. La spécificité de ce jeu est d’ailleurs l’effet de surprise permanent.

Chaque groupe de capoeira a un Mestre, fondateur du groupe. Chaque groupe de capoeira est indépendant et différent de part leur jeu, leur style, leur état d’esprit, leur système de graduation … La tenue de capoeira est blanche. Elle se compose d’un abada (pantalon) et d’un tee-shirt du groupe auquel on appartient (et aussi de sa corde). La capoeira se pratique pied nu. Le contact avec sol est très important pour avoir de bons appuis et ainsi enchainer toutes sortes d’acrobaties et de mouvements. Un capoeiriste entre et sort toujours d’une salle de capoeira en disant « Salve » d’un ton ferme et fort de façon à être entendu.

C’est un salut qui indique notre présence comme un « bonjour » ou notre départ comme un « au revoir ». De plus à chaque fin de cours, le professeur et les élèves se saluent en formant une roda et faisant les mouvements appropriés au « descançar », « firme », « atençao », « salve ». Un Art d’esprit : La capoeira est totalement imprévisible, il n’y a ni de gagnant ni de perdant. On ne se bat pas contre mais on joue avec, on lutte. Cet état d’esprit est important et permet à chacun de développer son jeu dans un état d’esprit non compétitif et non agressif.

Dans notre association se mêlent des personnes de toutes conditions et de tous âges et chacun à sa place et contribue à la force de notre groupe. La force, la souplesse, la tonicité, l’agilité ou l’amplitude des mouvements se travaillent selon les capacités et le rythme de chacun. Avec le temps, de la volonté et à force d’entrainement, les progrès se font voir rapidement. Le respect est une valeur importante et noble dans la vie de tous les jours et donc aussi dans la capoeira. On doit toujours respecter un plus gradé que soit et surtout celui qui nous enseigne cet art qu’il soit hautement gradé ou pas.

Capoeira, un art de vie : 

Outre ce que la capoeira apporte sur le plan corporel : agilité, coordination, souplesse, force… Elle apporte aussi beaucoup sur le plan émotionnel et psychologique. La capoeira donne beaucoup à celui qui veut recevoir. Pour de nombreuses personnes, elle devient une passion et fait partie intégrante de leur vie. Bien souvent après une interruption de capoeira du fait de vacances, d’une blessure etc… le manque de la capoeira se fait ressentir.

         Les instruments, les mouvements, le plaisir du jeu, l’énergie, l’ambiance, le plaisir d’être ensemble fait de la capoeira un besoin nécessaire à la vie de celui qui la pratique. Au travers des cours de capoeira et des activités de notre association maintes valeurs sont mises en avant : le respect, la politesse, le partage, la fraternité, la solidarité, la générosité…

Tous les ans, notre association récolte des dons et/ou met en vente des CD, DVD de capoeira dont les fonds servent à acheter des jeux aux enfants défavorisés de Jacobina.

Régulièrement, notre association est sollicitée pour participer à des manifestations (locales et/ou nationales) à but caritatif comme le Téléthon, Opération chauffage dans les écoles de Roumanie, … En février 2009, notre association a organisé un voyage au Brésil (Salvador de Bahia et Jacobina) pour 12 élèves capoeiristes dans le but de partager et de faire découvrir ce pays.

Le batizado :

Le Batizado est un moment fort dans le parcours du capoeiriste. Il a lieu une fois par an. Ce n’est pas un examen mais plutôt une grande fête et l’occasion de rencontrer d’autres capoeiristes dont son Mestre de capoeira. Vous pouvez vous référer à notre système de graduation à la rubrique « Cordes ». La première corde permet à l’élève de capoeira de devenir un capoeiriste et d’appartenir à un groupe de capoeira. Ensuite, de la seconde à la cinquième corde, se sont les progrès et les efforts faits pendant tout une année de cours qui sont évalués. A partir de la sixième corde, les cordes s’obtiennent plus difficilement et de moins en moins vite.

Les entrainements et les efforts réguliers ne sont plus seulement pris en compte. D’autres critères sont également évalués comme par exemple le degré d’investissement dans le groupe, savoir de jouer des instruments de musique et savoir chanter, savoir donner des cours de capoeira…